Aller au contenu

Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/54

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il l’a passée presqu’entière auprès de sa femme… C’est un renouvellement de tendresse,… ou de fausseté, bien étonnant et bien inconcevable ; ma mère en était le lendemain toute embarrassée vis-à-vis de moi ; elle mourait d’envie de me l’annoncer et d’en rire : elle ne savait comment s’y prendre… Il y avait plus de cinq ans… elle a voulu s’y soustraire ;… ces scènes-là ont si peu d’attraits pour elle ; un homme qui n’a jamais été que tyran et libertin, doit être époux avec si peu de délicatesse… Il a pourtant fallu se soumettre…… se soumettre, n’est-ce pas, mon ami, c’est le mot ; vous auriez effacé celui de partager, si je m’étais avisée de m’en servir. Ma mère a profité de ces instans pour lui reprocher ses débauches, pour l’engager à une conduite plus convenable à sa santé et à sa réputation. Elle lui a rappelé l’histoire d’Augustine ; elle lui a fait sentir qu’il était affreux à lui de n’avoir, pour ainsi dire, paru à Vertfeuille que pour séduire une de ses femmes. — En vérité, a dit le pré-