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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/56

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nière idée… Quelle apparence que mon père voulût faire rentrer cette fille, si réellement elle se fût rendue à lui… Il aimerait mieux la garder dehors,… Serait-ce pour plus de facilité ?… Enfin nous verrons ce qu’elle dira,… il faudra qu’elle soit bien fine, si nous ne la démêlons pas.

Le lendemain le président n’a pas manqué de nous amener Dolbourg ; il n’a pas caché à ma mère, qu’il tenait toujours plus que jamais à ses anciens desseins, et qu’il serait même fort aise qu’il y eût sur tout cela quelque chose de fait avant l’été. Mais ses propositions n’ont plus au moins l’air de la menace : — il désire et n’ordonne pas. En vérité, Valcour, je crois du changement dans sa conduite ; je ne sais ce qui l’occasionne, mais il existe, il est impossible de s’y méprendre ; quelques rayons d’espoir semblent naître pour nous de cette variation… Ah, devons-nous nous y livrer ? Il est si doux d’appercevoir l’aurore du bonheur !… Ce vilain homme, cet épais Dolbourg s’est approché mystérieusement