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Page:Sade - Cahiers personnels, Adélaïde de Brunswick, Pauvert, 1966.djvu/107

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JOURNÉES DE FLORBELLE


cela[1]. Émilie, née Sénarpont, fut mise sur le compte de M. de Valrose. Émilie s’annonce pour détester sa mère ; elle s’irrite lubriquement contre elle ; elle a regretté de n’avoir qu’une mère : elle aurait voulu en immoler deux. Il faudra rappeler ce trait-là, puisque vous lui en faites retrouver une seconde. Cette mère d’Émilie avait sauvé la vie à Sénarpont, et ce monstre l’avait prostituée dans tous les bordels de Paris. Quand il la maria à M. de Valrose, c’était dans l’espoir de se rendre maître et tyran de cette maison. M. de Valrose sait bien qu’Émilie est fille de Sénarpont. Émilie a contribué aux tourments de sa mère ; elle a bu son sang ; elle a supplicié et fait périr sa mère du tourment chinois, qui consiste à enlever les sept peaux du corps ; et elle a dévoré son cœur. Donc il est clair que sa mère ne s’est pas sauvée et qu’elle est morte au château de Sénarpont. Ces détails sont à la fin du dixième cahier des mémoires de Valrose.

Voyez, à la fin du cahier, tout ce qui tient à l’éclaircissement de la naissance d’Émilie.

  1. En marge : Faute à corriger, mais il ne faut pas rendre non plus Émilie trop jeune quand elle finit ; la durée de son histoire aurait été trop courte.