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Page:Sade - Histoire secrète d’Isabelle de Bavière, reine de France, Pauvert, 1968.djvu/265

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ISABELLE DE BAVIÈRE


de celui auquel ils attribuent celle du duc d’Orléans : c’est au fils de ce déprédateur, unique cause de tous les fléaux qui vous écrasent, qu’ils veulent confier le spectre des Français dans le vain espoir où ils sont de trouver la fortune pour prix de leurs honteux services.

« Qu’il y a loin de ce qu’ils sollicitent de vous, à ce que j’en exige ici ! les malheureux, ils veulent des crimes, et je ne vous demande que des vertus ; ils veulent l’infortune ou la vie de leur roi, et je ne vous demande que son bonheur et son existence. Le nom de ces traîtres souillera quelque jour notre histoire, tandis que les vôtres inscrits aux fastes de l’immortalité ne doivent offrir à ceux qui nous suivront que des exemples de courage et des modèles d’héroïsme.

« Rappelez-vous les délits monstrueux de celui qu’ils prétendent venger, et vous verrez si les fils d’un tel homme sont faits pour vous gouverner. Combien de fois n’avez-vous pas vu le scélérat, qu’ils divinisent aujourd’hui, ourdir d’affreux complots contre les jours et contre la raison de celui qui vous chérit comme ses enfants, et qui n’attend sa tranquillité que de vous. Songez, braves Parisiens, qu’en servant la cause des ennemis de votre monarque, vous attireriez infailliblement sur vous la colère du ciel qui remet en vos mains le