lèrent en juillet 1421, lorsque la reine d’Angleterre,
relevée de ses couches, vint rejoindre son
mari en France.
Là, malgré sa misère, malgré les maux qui venaient de l’accabler, le timide habitant de Paris fut obligé de donner des réjouissances superbes à un roi qu’il détestait et à la femme de ce roi, fille de celle qui causait tous ses maux.
On leur donna sur un théâtre dressé à l’hôtel de Nesle une représentation de la vie de Monsieur Saint-Georges, chevalier et patron de la Grande-Bretagne, comédie qui dura deux jours.
Ce fut à l’arrivée de cette jeune princesse qu’on remarqua, comme une chose singulière, les deux manteaux d’hermine qu’on portait en avant de la litière.
Après ces fêtes, Henri, voulant à son tour en faire exécuter pour le même événement, y plaça ce que nos anciens rois appelaient une cour plénière. Le festin le plus magnifique fut servi dans la grande salle du Louvre ; ce qui donnait occasion au Français de comparer à son aise le faste insolent de son nouveau roi avec l’aménité, l’affabilité de ses anciens maîtres. Il mêla aux signes d’une joie feinte les soupirs d’un regret plus véritable et surtout plus sincère que les vaines démonstrations d’une gaieté dont la source n’était point