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Page:Sade - La marquise de Gange, Pauvert, 1964.djvu/141

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LA MARQUISE DE GANGE

expirer ensemble, ils le doivent ; et que ce tombeau ensevelisse à la fois, et mon désespoir, et ceux qui m’y plongent.

Mais l’infâme Théodore ne renonçait pas à sa victime : il avait voulu la punir, mais non la perdre encore. Il lui fait respirer des sels ; elle revient ; il la relève, mais elle n’a pas la force de marcher ; elle retombe au bout de quelques pas. Les deux frères regagnent promptement le château pour lui envoyer une voiture. On la trouve sans connaissance, et ce n’est qu’avec toutes les peines du monde qu’on parvient à la transporter chez elle, dévorée d’une fièvre brûlante.