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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/200

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féroce personnage, je ne jouis jamais aussi bien que quand mes vexations les réduisent-là… Allons, Zanetti, tu m’entends, et puis bas à mon oreille, je ne veux l’envoyer aux enfers, que souillée d’un bel et bon crime. Par les soins de la Vénitienne, Angélique est placée sur les reins de sa fille, présentant les fesses au paillard ; les miennes sont exposées à droite, celles de la plus jeune fille à gauche, et mon amie s’agenouille devant le cul de son amant ; mais devinez quel est ici le nouvel épisode dont le libertin régale sa lubricité : il faut que sa maîtresse, en lui mordant fortement les fesses, imite l’aboiement d’un dogue, pendant que lui, contrefaisant le même animal, dévore le cul d’Angélique. Je n’ai de ma vie rien vu de plaisant comme ce concert de chiens ; à la vérité, il ne l’était pas autant pour Angélique, dont le cruel brigand déchire tellement les fesses, que les lambeaux pendaient le long des cuisses de cette infortunée. Il s’égayait aussi de tems en tems sur celles de la petite et sur les miennes ; mais ce n’était que pour aiguiser ses dents qu’il rapportait avec plus de fureur ensuite sur les masses charnues d’Angélique, bientôt