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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/207

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cette horreur… J’en suis l’unique cause : mon sperme échappait à cette délicieuse idée ; et lui, poursuivant ses horreurs, ne cessait de baiser la bouche de cette infortunée, afin, disait-il, de recueillir avec soin les élans précieux de la douleur d’une femme qu’il a tant aimée ; il la retourne, lui déchire les fesses, et me fait distiller sur les blessures de la cire d’Espagne enflammée. Il se jette à la fin sur elle comme un furieux ; et pendant que je le branle en-dessous, le monstre déchire, assassine, met en pièces le malheureux objet de son ancienne flamme, qu’il laisse enfin sans vie sur le carreau. Ivre de rage et de lubricité, il s’élance sur les deux autres victimes : uniquement avec ses griffes, il arrache l’enfant du sein de la mère, le brise contre le crâne de cette malheureuse femme, se reprécipite sur l’autre fille, les étouffe, les déchire et les massacre toutes deux. S’élançant aussi-tôt dans mon cul, c’est-là que l’exécrable bourreau perd à la fin, avec son foutre, le délire qui le ravale au rang des plus dangereux animaux de la nature ; et nous revolons à Venise, en nous promettant de nous revoir, le plutôt possible, pour statuer sur