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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/68

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reurs maintenant ; branlez-moi toutes deux sur le cadavre de cette putain, et que son exemple vous apprenne à ne jamais trahir votre amie.

Nous dépouillâmes Clairwil, nous l’étendîmes nue sur un lit… je la branlai, elle était encore chaude ; armée d’un godmiché, je la foutis ; Elise me faisait baiser son cul ; pendant ce tems-là, je chatouillais le con de Raimonde. Je parlais à cette malheureuse comme si elle eût encore existé ; je lui adressais des reproches et des invectives, comme si elle eût pu m’entendre ; je pris des verges, je lui donnai le fouet… je l’enculai ; insensible à tout, je vis bien qu’il n’y avait plus d’espoir, je la fis mettre dans un sac ; et ses propres valets, qui la détestaient et qui me surent le meilleur gré du monde de les avoir débarrassés d’une aussi mauvaise maîtresse, se chargèrent, dès qu’il ferait nuit, d’aller secrètement la porter à la mer.

J’écrivis, sur-le-champ, à mon banquier à Rome, qu’en raison du contrat passé entre Clairwil et moi, au moyen duquel les biens placés ensemble chez lui appartenaient au dernier vivant, il eût à ne plus faire passer qu’à moi le total du revenu ; d’où il résultait