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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/99

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s’alonge sur elle, il lui baise la bouche, il fait ce qu’il peut pour y darder sa langue, mais les convulsions du venin ayant resserré les dents de cette malheureuse, il ne peut en venir à bout : il se retire, il retourne la morte, la place sur le ventre, et nous expose les plus belles fesses qu’il soit possible de voir. Il baise ce derrière avec ardeur, il se branle vigoureusement, en l’accablant de baisers : ah ! combien de fois j’ai joui de ce beau cul, s’écrie-t-il alors ! que de différens plaisirs il me procura pendant quatre ans que je le foutis ; alors il se retire, fait deux ou trois fois le tour du corps, en s’écriant : Ah foutre, foutre, le beau cadavre ! et comme il bandait horriblement en prononçant ces mots, nous nous convainquîmes que c’était là sa passion. Il se remet à genoux entre les cuisses de sa fille, rebaise mille fois encore le beau cul que lui expose l’attitude, le pique, le mord, applique dessus des claques furieuses, arrache même un morceau de chair avec ses dents et sodomise. Ici son délire nous paraît au comble ; il grince les dents, il écume, et tirant un couteau de sa poche, il coupe, en déchargeant, le con de ce cadavre, et se rajuste.