Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/271

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment le supérieur en l’attirant vers le fauteuil sur lequel il était assis, allons, faites-nous promptement voir si le reste de vos charmes répond à ceux que la nature a placé avec tant de profusion sur votre physionomie ; et, comme cette belle fille se troublait, comme elle rougissait et qu’elle cherchait à fuir, Severino la saisissant à travers le corps, comprends donc, petite garce, lui dit-il avec impudence, que tu n’es plus maîtresse ici, et que ton seul lot est la soumission ; allons, nue, et le libertin, à ces mots, lui glisse une main sous les jupes en la contenant de l’autre. Clément s’approche ; il relève jusqu’au-dessus des reins les vêtemens d’Octavie, et fait voir, au moyen de cette manœuvre, le cul le plus frais, le plus blanc, le plus arrondi qui, depuis bien long-tems, eut frappé les yeux de ces paillards ; tous s’approchent, tous entourent ce trône de volupté, tous le comblent d’éloges, tous se pressent pour le toucher et l’accabler de caresses, en convenant à l’unanimité qu’ils ne virent jamais rien d’aussi régulier, d’aussi beau, d’aussi parfaitement accompli.

Cependant la modeste Octavie, peu faite à de tels outrages, répand des larmes et se dé-