Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/277

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la victime ; mais mon triomphe est assuré, car voilà du sang et des pleurs.

En vérité, dit Clément, s’avançant le martinet au poing, je ne dérangerai pas cette noble attitude, elle favorise trop mes desirs. Deux filles contiennent Octavie ; l’une d’elles, à califourchon sur ses reins, offre le plus beau derrière aux regards du flagellateur ; l’autre, un peu de côté, le présente de même. Clément observe, il touche ; la novice, effrayée, l’implore, et ne l’attendrit pas. Oh ! Sacre-Dieu, dit le moine exalté, que deux filles fouettent déjà, pendant qu’il considère l’autel où de pareils coups vont se porter ; Oh ! mes amis, comment ne pas fouetter l’écolière qui nous montre un aussi beau cul ! L’air retentit aussi-tôt du sifflement des cordes et du bruit sourd de leurs cinglons et sur l’un et sur l’autre cul ; les cris d’Octavie s’y mêlent, les blasphêmes du moine y répondent ; quelle scène pour ces libertins, livrés, au milieu de treize filles, à mille obscénités différentes ! ils applaudissent, ils encouragent. Cependant la peau d’Octavie change de couleur, les teintes de l’incarnat le plus vif se joignent à l’éclat des lis ; mais ce qui divertirait peut-être un instant l’Amour, si la