Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’extase le saisit ; le vilain entre en fureur ; et dépose au con-vierge de la plus belle et de la plus innocente des filles, le sperme le plus impur qu’on eut vu fermenter dans la brayette d’un moine.

Et moi j’encule, dit Ambroise ; mais là ; oui, c’est de-là, c’est dans la même posture que je vais la prendre ; qu’on m’entoure de culs, je vous supplie ; qu’on me fustige, et qu’on s’en rapporte à moi sur le dénouement ; hélas ! il est affreux. Le visage de la victime, que le coquin a bien à sa portée, est souffletté par lui, à l’instant de la crise, d’une si vigoureuse manière, que le sang coule des deux narines, et c’est presque évanouie qu’on retire l’enfant de ses mains.

On se met à table : jamais repas n’avait été plus gai ; jamais plus complètes orgies ; tout était nu au tour des moines ; on les branlait, on les baisait, on les suçait, on les chatouillait, on les pinçait, lorsque Severino, s’appercevant que les têtes allaient s’électriser outre mesure, et que le but proposé des plaisirs s’éloignerait peut-être au lieu de s’atteindre, proposa, pour tempérer l’ardeur dans laquelle il voyait tout le monde, d’engager Jérôme à raconter l’histoire de sa vie,