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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/302

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deux autres places, sous le titre de valets-de-chambre de monsieur de Verneuil.

Les dames et les enfans, promptement installés dans leur appartement, s’y retirèrent, et Gernande conduisit Verneuil chez d’Esterval, où Bressac s’était rendu pour recevoir cette visite. Voilà un charmant neveu que tu ne connais pas, dit Gernande à son frère ; embrassez-vous, mes amis : quand on se ressemble aussi bien, on doit être dispensé de tout compliment. L’aimable personne que vous voyez là, poursuivit Gernande en montrant d’Esterval, est un ami de mon neveu, qui l’a accompagné chez moi… C’est un homme dans la maison duquel je ne te conseillerais pas de coucher ; car il égorge tous ceux qu’il reçoit… Eh bien ! es-tu content de la société que je te donne ? — Enchanté, dit Verneuil en embrassant d’Esterval, qui, présentant aussi-tôt lui-même sa femme à Verneuil, l’assure que celle qui a l’honneur de le saluer est, quoique femme, en état de figurer avec le plus scélérat des hommes. — Voilà qui va le mieux du monde, mes amis, dit Verneuil ; je vois qu’avec une aussi charmante société, nous passerons ici quelques jours agréablement. Quatre gitons entrèrent