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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/317

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créature : pas un défaut dans les proportions, et toute la fraîcheur, toutes les grâces de la déesse même de la beauté ; tant de droits à l’indulgence, à l’admiration générale, ne valurent pourtant à la belle-sœur de Gernande, qu’un peu plus d’insultes et de mépris de la part de ces libertins, et principalement de son frère. Après l’examen le plus complet des beautés de cette femme superbe, les insultes et les mauvais traitemens commencèrent : Bressac et d’Esterval ne la ménageant pas plus que Gernande, la misérable victime fut tour-à-tour pincée, mordue, soufflettée ; les belles chairs de sa gorge et de ses fesses furent meurtries, en plus de vingt endroits ; elle fut obligée de présenter alternativement la bouche, le con, le cul : Gernande s’empare de la bouche ; Bressac enfile le cul, et d’Esterval le con ; Verneuil rencule Dorothée, et décharge une troisième fois, en maniant les fesses de son neveu qu’il ne cesse d’exalter et d’élever aux nues.

Dinons maintenant, mon ami, dit Verneuil à son frère ; il est tems de réparer nos forces. Les ivrognes, dit-on, ne font connaissance que le verre à la main, il faut que les paillards ne la fassent que le vit au cul ; le destin est