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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/39

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rendez-vous : ce fut elle qui m’apprit la disparution de sa sœur, dont elle ne pouvait comprendre le motif. Tu la reverras bientôt, lui dis-je ; j’ai cru qu’il était prudent de la mettre à couvert ; partons, elle nous attend à ma campagne. Cette précaution parut d’abord inquiéter Véronique ; je la calmai. Mais je vous laisse à penser ce qu’elle devint, lorsqu’elle apprit, en arrivant, par la bouche même de Laurence, la manière dont elle avait été enlevée, et tous les propos que lui tenait Clementia depuis qu’elle était dans mon château. O scélérat ! tu m’as trompée, me dit-elle. Non, en vérité, lui dis-je, je ne t’ai jamais rien promis ; ta sœur m’a inspire le même desir que toi, et je veux vous foutre toutes les deux, ou plutôt toutes les trois, mon ange ; car il est maintenant inutile de te laisser ignorer que Camille fut aussi ma proie. — Et tu as pu m’ordonner de la sacrifier… ô monstre ! — On pleure, on se désespère ; mais bravant toutes ces larmes, je ne m’occupe plus qu’à jouir. Ces deux charmantes filles satisfirent à-la-fois toutes mes luxures, toutes deux assouvirent mes passions, sans aucune réserve ; cul, con, bouche, tetons, aisselles, tout fut foutu, tout fut fourragé ;