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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/54

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mieux ses sens, que lorsqu’on a produit dans l’objet qui nous sert la plus grande impression possible, n’importe par quelle voie[1] » Et qui doute de cette vérité, dit Severino ? était-ce la peine d’interrompre Jérôme pour y rappeler ? Ce qu’il y a de bien sûr, poursuivit le narrateur, c’est que personne au monde n’en était convaincu comme Chrisostôme, et qui que ce soit ne la mettait aussi souvent et aussi délicieusement en pratique. Frosine expira dans une de ces angoisses, ayant Bonifacio au cul, Chrisostôme au con, et moi sous ses aisselles. Ce ne fut pas la seule victime que nous immolâmes en ce genre. Nous en vînmes au point d’en sacrifier six à-la-fois de cette manière ; trois palpitaient sous nos yeux ? pendant que nous en foutions chacun une en con, en cul et en bouche. Après les filles, nous essayâmes des garçons, et nos lubricités redoublèrent.

Nos orgies s’entremêlaient de discussions philosophiques : nous n’avions pas plutôt commise une horreur, que nous cherchions à la légitimer ; personne n’y réussissait comme Chrisostôme.

  1. Voyez page 219 du deuxième volume