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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/62

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priétaire d’une maison ; vous ne pouviez prévoir ses vues ; mais vous vous perdiez, si vous n’eussiez rempli que celles de l’enfant. Le botaniste, pénétré de ces raisons, parla comme je l’avais instruit ; le jeune homme soutint ce que je lui avais suggéré ; et sa malheureuse mère, abattue de ces calomnies, ne trouvant rien pour y répondre, périt sur l’échafaud, pendant que mes amis et moi, en face de son supplice, nous nous livrions avec son fils aux plus voluptueuses recherches de la sodomie. Je n’oublierai jamais qu’enculé par Bonifacio, je déchargeais dans le cul du jeune homme, au moment où sa mère expirait. La manière dont ce charmant jeune homme se prêta à nos plaisirs, la joie qui parut sur son front, en voyant les apprêts de la mort de celle qui lui avait donné la vie, tout nous donna de si hautes idées de ses dispositions, que nous cotisâmes pour lui faire un sort et pour l’envoyer à Naples, où l’âge, en mûrissant… en perfectionnant ses principes, en aura fait sans doute un des plus hardis scélérats de l’Europe.

Quel crime ! nous eut ici crié la sottise ; vous avez rendu à la société un monstre, dont les forfaits perfectionnés conteront peut-être des milliers de victimes ! Quelle excel-