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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/165

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tait alors, et l’enculait au bout de quelques minutes. Peu content de ces préliminaires, la femme s’étendait sur le dos dans un vaste canapé, et là, pendant qu’on lui enfonçait des épingles dans le derrière et dans les couilles, il en plaçait de même plus d’un cent dans les tetons de sa maîtresse. Une vieille gouvernante qui ne paraissait qu’alors, lui faisait perdre son foutre en lui chiant dans la bouche.

Quelques dures que dussent me paraître ces propositions, le besoin les fit accepter ; peu-à-peu je gagnai seule toute la confiance de Fercour ; au bout de deux ans j’en profitai pour écarter de lui tous les témoins qui m’étaient incommodes. Un jour que mon Crésus s’amusait sous mes yeux à compter ses richesses, elles me tentèrent. Mes réflexions furent bientôt faites : on passe promptement à un second crime, quand on n’a point conçu de remords du premier ; je jetai dans son chocolat six gros d’arsenic acheté pour détruire les rats, et dont on m’avait imprudemment confié la garde. Le vilain creva dans vingt-quatre heures ; je le volai, et passai sur-le-champ en Espagne. J’ai parcouru deux ans les plus grandes villes de cette contrée, y exerçant le métier de courtisane dans toutes