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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/304

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aurions bonne grâce, vraiment, à faire les réservés sur ces fadaises, pendant que nous nous permettons tant d’atrocités secrètes. Eh ! qui sait si, en donnant ainsi carrière à la méchanceté des hommes, on ne tarirait pas la source de leurs crimes mystérieux ? Le célèbre maréchal de Retz n’eût peut-être pas assassiné quatre ou cinq cents enfans, pour éjaculer son sperme un peu plus chaudement, s’il y eût eu des spectacles où ses fureurs lubriques eussent pu trouver des issues. Combien serait satisfaite, par ce projet, la haine que tant d’honnêtes gens ont pour cette classe vile, dont Saint-Pouanges, archevêque de Toulouse, ne pouvait appercevoir un individu sans l’accabler d’invectives ou de coups, ou le faire assommer par ses gens devant lui ! Quant à moi, je l’avoue, poursuivit chaleureusement ce libertin, je ne serais pas le dernier à y assister… que dis-je ? l’extrême horreur que j’ai pour cette indigne race, me déterminerait peut-être à des choses plus fortes, et ce serait avec délices que j’inventerais moi-même des tourmens pour elle, et que mes mains les lui feraient endurer… Poursuivons.

5°. Joignez à ces premiers moyens de dépopulation, l’usage d’honorer les célibataires,