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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/347

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moins avec autant de cinisme, et branlant un vit de chaque main, je demande, pour toute grace, que l’on me laisse lui donner les derniers coups. Pendant ce tems-là, les deux pères et les deux fils tournaient et retournaient autour de la patiente, en la palpant comme les bouchers font au bœuf qu’ils marchandent. Nous n’avons, depuis bien long-tems, dit Volcidor, condamné personne dont les crimes soient aussi constatés. — Moi, des crimes constatés, dit Justine ? — Constatés ou non, dit Cardoville, tu seras brûlée, bougresse, rôtie à petit feu ; mais c’est nous qui nous chargeons de ce doux soin ; quelle reconnaissance tu nous en dois ! Ici Nicette se pâma ; elle ouvrit les cuisses, poussa un cri terrible, et jura comme un charretier, pendant tout le tems de la crise. Cardoville approche aussi-tôt sa fille, s’agenouille entre ses jambes, lui suce le con, hume le foutre, et revient tranquillement près de Justine. — Es-tu folle, dit l’aimable fille de Dolmus, à qui Larose rendait amplement ce qu’il en recevait ? dis, putain, es-tu folle de décharger aussi promptement ? — Quoi ! dit Nicette, tu ne veux pas que je perde mon foutre, quand mon père raisonne aussi bien ? — Ne te faut-il que de tels propos pour te faire