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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/195

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animal vil[1]. Jamais ils ne les souffrent dans leur lit, elles couchent à terre, sont obligées d’obéir au moindre signe, et déchirées à coups de nerfs de bœufs à la plus légère désobéissance ; leur soumission, leur régime, leurs fatigues journalières, ne s’interrompent jamais, même dans leur grossesse : on les voit souvent accoucher en pleine campagne, ramasser leurs enfans, les laver au premier ruisseau, les rapporter chez elles, et recontinuer leurs occupations : on a remarqué que, dans ce pays, les enfans étaient beaucoup plus sains, beaucoup plus robustes et les femmes beaucoup plus fidelles ; il semble que la nature ne veut pas perdre les droits que notre luxe et notre fausse délicatesse cherchent à lui ravir, en nos climats, sans en recueillir d’autres fruits, que d’abaisser notre sexe, en lui assimilant celui qu’elle n’a créé que pour en être l’esclave.

Chez les Cosaques Zaporariens, les femmes sont absolument exclues des peuplades ; celles qui servent à la propagation, sont reléguées dans des îles séparées, et ils vont s’en servir là quand ils en ont besoin, mais

  1. Sauf votre respect.