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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/237

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sirez ? Agissez, répondîmes-nous, agissez, madame, nous sommes prêtes à tout ; et la Durand alors nous baisa toutes deux très-amoureusement sur la bouche, mania nos fesses et nous mit un bandeau sur les yeux ; dès-lors, le plus grand silence s’observa ; on s’approcha doucement de nous, et sans trop savoir qui nous frappait, nous reçûmes alternativement l’une et l’autre d’abord cinquante coups chacune ; on se servait de verges, mais elles étaient si vertes et si dures, l’on y allait d’une telle violence, que malgré l’habitude où nous étions, Clairwil et moi, de ces plaisirs, je suis bien sûre que le sang paraissait déjà. Cependant on ne disait mot, et nous n’osions nous plaindre. Nos fesses furent palpées, et certainement les mains qui les empoignèrent n’étaient pas celles de madame Durand.

On recommença ; ici nous ne pûmes plus douter de quel sexe était le bourreau ; un vit s’approcha de nos fesses, on le frotta sur le sang qui en coulait ; quelques soupirs, quelques gémissemens voluptueux se firent entendre, et deux ou trois baisers se portèrent aux trous de nos culs, une langue même y pénétra quelques instans ; une troisième re-