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livres de rente, attendu que les dépenses annuelles sont de dix mille francs par individu. Sur cette masse se prennent toutes les dépenses de la maison, ceux du loyer, des sérails, des voitures, des bureaux, des assemblées, des soupers, de l’illumination ; et quand le trésorier a de l’argent de reste au bout de l’année, il se partage entre les frères ; si les dépenses ont excédé la recette, on se cottise pour rembourser le trésorier, toujours cru sur sa parole.

7°. Vingt artistes ou gens de lettres seront reçus au prix modique de mille livres par an ; la société protectrice des arts, veut leur décerner cette espèce de déférence ; elle est fâchée que ses moyens ne lui permettent pas d’admettre, à ce médiocre prix, un beaucoup plus grand nombre d’hommes, dont elle fera toujours tant d’estime.

8°. Les amis de cette société, unis comme on l’est au sein d’une famille, partagent toutes leurs peines comme tous leurs plaisirs ; ils s’aident et se secourent mutuellement dans toutes les différentes situations de la vie ; mais toutes aumônes, charités, secours donnés à des veuves, orphelins ou indigens sont absolument défendus, et dans