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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/8

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JULIETTE,


OU


LES PROSPÉRITÉS DU VICE.






Il est tems, mes amis, de vous parler un peu de moi… et sur-tout de vous peindre mon luxe, fruit des plus terribles débauches, afin que vous puissiez le comparer à l’état d’infortune où se trouvait ma sœur, pour s’être avisée d’être sage. Vous tirerez de ces rapprochemens les conséquences que votre philosophie vous suggérera.

Le train de ma maison était énorme ; vous devez vous en douter, en voyant toutes les dépenses que j’étais obligée de faire pour mon amant : mais en laissant à part la multitude des choses exigées pour ses plaisirs, il me restait à moi un hôtel superbe à Paris, une terre délicieuse au-dessus de Sceaux, une petite maison des plus voluptueuses à la Barrière-Blanche, douze tri-