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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/113

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mouvement de fièvre, avec lequel il s’est couché, lui rend le repos extrêmement nécessaire ; retournez au logis où vous étiez, et soyez sûr que c’était pour de bonnes raisons qu’il vous avait adressé là. Quelques commissions secrettes dont il est chargé, ne lui permettent pas de se loger publiquement avec ses équipages. Il nous a chargé très-positivement de vous dire, dans le cas où vous paraîtriez, de retourner au logis indiqué par le billet que lui-même dicta pour vous, à mon épouse, lorsque nous passâmes à Wimerbi, et d’attendre là ses ordres, sans les prévenir ou les venir chercher. À la bonne heure, répondit le valet ; je vais donc renvoyer la voiture. — Assurément ; voilà de l’or si vous en manquez ; tranquilisez-vous, et soyez bien certain, qu’avant trois jours, vous aurez des nouvelles de votre maître. Le valet et la voiture repartent, et nous voilà, ma compagne et moi, occupés de nouveaux moyens.

Commençons, dis-je, par suivre notre premier projet ; débarrassons-nous de cet homme ; dès qu’il n’existera plus, nous nous déferons facilement du valet, et nous y