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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/354

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tions ne vous déplaisent pas, j’en entremêlerai celles de mes luxures. Cette variété amuse ; elle est piquante ; si jamais ces récits s’imprimaient, le lecteur dont l’imagination est échauffée par les détails lubriques qui parsèment cette narration, ne serait-il pas enchanté d’avoir à se reposer quelquefois sur des descriptions plus douces et toujours marquées du sceau de la plus exacte vérité. L’œil du voyageur, fatigué des points de vues pittoresques qui l’occupent en traversant les Alpes, aime à s’arrêter sur les plaines fertiles qu’il trouve au bas des monts, où la vigne agréablement enlacée à l’ormeau, semble toujours dans ces belles contrées indiquer la nature en fête.

Huit jours après notre souper chez Francaville, nous partîmes donc pour cette seconde tournée, avec un guide donné par le roi, et toutes les lettres possibles pour être bien reçues dans le pays que nous allions parcourir.

La première maison que nous visitâmes avec attention, fut le château de Portici : jusqu’alors nous n’en avions vu que les boudoirs, Ferdinand nous en montra lui-même le muséum ; quatorze pièces de plein-