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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/356

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grand plaisir ; je le crois, dit Clairwil, cette idée m’est venue mille fois dans la vie, et je n’ai jamais desiré d’être homme, que pour l’éprouver. Mais une femme peut très-bien se livrer à un gros chien, dit le roi ; assurément, répondis-je, de manière à faire croire que je connaissais cette fantaisie. Charlotte, poursuivit Ferdinand, a voulu l’essayer, et elle s’en est parfaitement trouvée… Sire, dis-je bas à Ferdinand avec ma franchise ordinaire, il serait bien à desirer que tous les princes de la maison d’Autriche n’eussent jamais foutu que des chèvres, et que les femmes, de cette maison, n’eussent connu que des dogues, la terre ne serait pas empestée de cette race maudite, dont les peuples ne se déferont jamais que par une révolution générale.

Ferdinand convint que j’avais raison, et nous poursuivîmes. Les ruines absolument fouillées d’Herculanum, offrent peu de chose aujourd’hui : tout s’étant recouvert en raison des enlevemens, afin d’assurer le sol qui soutient Portici, On juge assez mal le beau théâtre, tant par l’obscurité qui y règne, que par les coupures qui y ont été faites. Revenues à Portici, Ferdinand