Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Examinez avec attention ce mécanisme de la nature, nous dit la jeune Pamphile, profitez-en sur-tout, dès que vos parens veulent bien vous initier dans ces mystères de la lubricité et pour votre instruction et pour votre bonheur : parcourez ces grouppes ; vous voyez que ceux qui les composent jouissent des voluptés de la nature ; appliquez-vous à les imiter : une attention stupide nous saisit d’abord ; c’est l’effet ordinaire de ce spectacle sur l’esprit des enfans ; un plus vif intérêt s’empare bientôt de nos cœurs, et nous approchons. Ce ne fut qu’alors, que nous apperçumes de la différence dans la situation de nos quatre acteurs ; les deux hommes jouissaient avec délices ; les deux femmes ne faisaient que se prêter et même avec répugnance. Pamphile démontrait, expliquait, nommait les choses et les désignait ; retenez bien tout cela, disait-elle, car vous allez bientôt être en exercice : elle entrait ensuite dans les détails les plus étendus. La scène alors eut un moment de suspension, mais qui, loin de la refroidir, n’y jeta qu’un attrait de plus. Mon père quittant en fureur le cul de madame de Bréval ; (car ces messieurs