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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/50

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lubricité cruelle que tu concevras, j’espère, quelque jour, et dont le but est de nous faire goûter un plaisir indicible aux vexations imposées à l’objet dont on a trop joui ; mais, monsieur, dis-je, avec assez de bon sens ; vous me tourmenterez donc aussi, quand vous serez las de moi : cela est fort différent, me répondit mon père, ce ne sont ni les usages, ni les loix, qui nous lient, c’est le rapport des goûts, des convenances… c’est l’amour ; cette union d’ailleurs, est un crime, selon les hommes, et jamais l’on ne se lasse du crime. N’en sachant pas davantage pour lors, je crus tout, et de ce moment je vécus avec mon père, absolument comme si j’eusse été sa maîtresse ; je passais toutes les nuits à ses côtés, très-souvent dans le même lit, et nous nous enculions tous deux, jusqu’à nous épuiser. Pamphile était notre seule confidente, et presque toujours en tiers dans nos plaisirs ; mon père aimait à se faire donner le fouet par elle, pendant qu’il m’enculait ; il la sodomisait et l’étrillait ; quelquefois aussi je devenais, pendant ce tems-là, le plastron de ses baisers ; ensuite il me la livrait, j’en faisais tout ce que bon me semblait, mais