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place ; ma pauvre mère fut déchirée, et sodomisée d’une telle force, que les coquins la laissèrent sans mouvement sur le carreau. Pamphile, comme à l’ordinaire, m’avait prêté son superbe cul pendant le spectacle ; et je vous l’avoue, de mes jours encore, je n’avais plus délicieusement déchargé. J’avouai tout à mon père, et ne lui déguisai pas surtout l’extrême plaisir que ses voluptés secrettes m’avaient procuré. C’est d’après mes idées, lui dis-je, qu’il vous a été suggéré de traiter votre femme, comme je venais de voir que vous vous faisiez traiter vous même… Mon ami, me dit Borchamps, es-tu capable de m’aider dans ces opérations ? — N’en doutez pas, mon père. — Quoi ! cette femme qui t’a mise au monde ?. — Elle n’a travaillé que pour elle, et je la déteste aussi fortement que vous pouvez le faire. — Baise-moi, cher amour, tu es délicieux ; et sois-en bien certain, tu vas de ce moment, goûter les plus violens plaisirs qui puissent enivrer un homme. Ce n’est qu’en outrageant ce qu’il a la bêtise d’appeler les loix de la nature, qu’il peut vraiment se délecter. Quoi ! d’honneur, tu maltraiteras ta mère ? — Plus cruellement