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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/64

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billent, et sur des carreaux mis par terre en face de moi, les quatre tribades passent une heure à se plonger dans les plus sales luxure ; de tems en tems l’une d’elles s’approchait pour m’exciter ; elle me présentait ses charmes en tout sens, et sitôt qu’elle voyait, malgré mon attitude, l’impression qu’elle pouvait me causer, elle me fuyait en éclatant de rire. Sophie, comme vous l’imaginez aisément, jouait ici le rôle principal ; tout se réunissait sur elle ; ce n’était que d’elle que l’on s’occupait, et je vous avoue que je fus bien surpris de voir autant de recherches… autant d’impuretés dans un âge aussi tendre. Il me fut aisé de voir que la passion de cette coquine, ainsi que celle de presque toutes les femmes qui ont le goût de leur sexe, était de se faire sucer le clitoris en en suçant elle-même ; mais Sophie ne s’en tint pas là, on l’enconna, on l’encula avec des godmichés ; elle ne reçut rien qu’elle ne le rendit et quand la coquine fut bien échauffée… Allons, dit-elle, expédions ce drôle-là : les disciplines se reprennent, on en arme les nouvelles venues ; Sophie recommence, et m’applique avec autant de vitesse que de force cinquante