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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/160

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par derrière, on distinguait tout de suite qui avait des droits sur son cul et qui en avait sur son con. Curval qui avait passé la nuit avec Constance, s’en plaignait vivement le matin, on ne sait trop, sur quoi roula le motif de ses plaintes ; il faut si peu de choses pour déplaire à un libertin, tant y ce qu’il allait la faire mettre en punition pour le samedi prochain, lorsque cette belle personne déclara qu’elle était grosse. Car Curval le seul qu’on eût pu en soupçonner avec son mari, ne l’avait connue charnellement que depuis les commencements de cette partie, c’est-à-dire depuis quatre jours ; cette nouvelle amusa beaucoup nos libertins, par les voluptés clandestines qu’ils virent bien qu’elle leur procurait, le duc n’en revenait pas ;105) quoiqu’il en soit l’événement lui valut l’exemption de la peine qu’elle eut de subir sans cela, par avoir déplue à Curval, on voulait laisser mûrir la poire, une femme grosse les divertissait, et ce qu’ils s’en promettaient pour les suites amusait encore bien plus lubriquement leur perfide imagination. On la dispensa des services de table, des punitions, et de quelques autres petits détails, que son état ne rendait plus voluptueux à lui voir remplir, mais elle fut toujours obligée au canapé, et à partager jusqu’à nouvel ordre la couche de qui voudrait la choisir. — Ce fut Durcet qui ce matin-là se prêta aux exercices de pollution et comme son vit était extraordinairement petit, il donna plus de peine aux écolières, cependant on travailla, mais le petit financier, qui avait fait toute la nuit le métier des femmes, ne put jamais soutenir celui d’homme, il fut cuirassé, intraitable, et l’art de ses huit charmantes écolières dirigées par la plus