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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/214

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au fond de ce trou délicieux, l’abeille allant pomper le nectar de la rose ne suce plus voluptueusement, cependant la vieille suça, notre homme s’agita : — „Ah foutre,“ s’écria-t-il au bout d’un quart d’heure de cet excercice libidineux, „suce, suce, bougresse, suce et avale, il coule, double Dieu, il coule, ne le sens-tu pas ?“ Et baisant pour le coup tout ce qui s’offre à lui, cuisse, vagin, fesse, anus, tout est léché, tout est sucé, la vieille avale et le pauvre caduque qui sans doute se retire aussi mol qu’il est entré, et qui vraisemblablement a déchargé sans érection, se sauve tout honteux de son égarement, et gagne le plus promptement qu’il puisse la porte afin de s’éviter de voir de sens froid l’objet hideux, qui vient de le séduire. — „Et la vieille,“ dit le duc. — „La vieille toussa, cracha, se moucha, se vêtit le plutôt qu’elle pût et partit. À quelques jours de là cette même compagne136) qui m’avait procuré le plaisir de cette scène [39]eut son tour, c’était une fille d’environ 16 ans, blonde et de la physionomie du monde la plus intéressante, je ne manquai pas d’aller la voir en besogne. L’homme à qui l’on l’assemblait était pour le mieux aussi vieux que le payeur des rentes, il la fit mettre à genoux entre ses jambes, lui fixa la tête en lui, saisissant les oreilles et lui campa dans la bouche un vit, qui me parut plus sale et plus dégoûtant qu’un chiffon traîné dans le ruisseau. Ma pauvre compagne voyant approcher de ses lèvres fraîches ce dégoûtant morceau, voulut se jeter à la renverse, mais ce n’était pas pour rien, que notre homme la tenait, comme un barbet, par les oreilles : „Allons donc, garce,“ lui dit-il, „tu fais la difficile,“ et la menaçant d’appeler la Fournier