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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/276

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dont je ne pouvais souffrir le retardement à cause de colique, dont je commençais à être tourmentée, il me laisse libre d’opérer, l’injection part, je tenais son vit, il pâme, il avale tout, m’en redemande encore, je lui fournis une seconde bordée, bientôt suivie d’une troisième et le choix libertin laisse enfin dans mes doigts des preuves non équivoques de la sensation qu’il a reçue. Le lendemain j’expédiai un personnage dont [70]la manie baroque aura peut-être quelques sectateurs parmi vous, messieurs, on le plaça d’abord dans la chambre à côté de celle où nous avions coutume d’opérer et dans laquelle était ce trou si commode aux observations, il s’y arrange seul, un autre acteur m’attendant dans la chambre voisine, c’était un cocher de fiacre, qu’on avait envoyé prendre au hazard et qu’on avait prévenu de tout, comme je l’étais également, les personnages furent bien remplis. Il s’agissait de faire chier le phaëton positivement en face du trou, afin que le libertin caché ne perdit rien de l’opération, je reçois l’étron dans un plat, j’aide bien à ce qu’il soit déposé tout entier, j’écarte les fesses, je presse l’anus, rien n’est oubliée par moi de tout ce qui peut faire chier commodément ; dès que mon homme a fait, je lui saisis le vit et le fais décharger sur sa merde et tout cela toujours bien en perspective de notre observateur, enfin le paquet prêt je volai à l’autre chambre. ? Tenez, gobez vite, monsieur,“ m’écriai-je, il est tout chaud !“ Il ne se le fait pas répéter, il saisit le plat, m’offre son vit que je branle et le coquin avale tout ce que je lui présente, pendant que son foutre exhala sous les mouvements élastiques de ma main diligente. „Eh quel âge avait le cocher,“