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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/280

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on l’assure qu’oui, on lui offre de le lui faire voir. „Moi voir un con, md. Fournier ? Moi voir un con ? Vous n’y pensez pas, je crois, m’en avez-vous vu beaucoup considérer, depuis que je viens chez vous, je m’en sers, il est vrai, mais d’une manière, je crois, qui ne prouve pas mon grand attachement pour eux.“ — „Eh bien, monsieur,“ dit la Fournier, „en ce cas rapportez-vous en à nous, je vous proteste qu’elle est vierge, comme l’enfant, qui vient de naître.“ On monta et comme vous l’imaginez, bien curieuse d’un tel tête-à-tête, je vais m’établir à mon trou. La pauvre petite Lucile était d’une honte qui ne saurait se peindre qu’avec les expressions superlatives, qu’il faudrait employer pour peindre l’impudence, la brutalité et la mauvaise humeur de son sexagénaire amant. — „Eh bien qu’est-ce que vous faites là toute droite comme une bête ?“ lui dit-il d’un ton brusque, „faut-il que je vous dise de vous trousser, ne devrais-je pas déjà avoir vu votre cul depuis 2 heures ?“ — „Eh bien, allons donc !“ — „Mais, monsieur, que faut-il faire ?“ — „Eh sacre Dieu, est-ce que ça se demande — „Que faut-il faire ? Il faut vous trousser et me montrer les fesses !“ — Lucile obéit en tremblant et découvre un petit cul blanc et mignon, comme le serait celui de Vénus même. — „Huss — la belle médaille,“ dit le brutal, „approchez vous !“ — puis lui empoignant durement les deux fesses en les écartant, „est-il bien sûr, qu’on ne vous a jamais rien fait par là ?“ — „Oh, monsieur, jamais personne ne m’a touchée. — „Allons pétez.“ — „Mais, monsieur, je ne peux pas.“ — „Eh bien, efforcez-vous.“ — Elle obéit, un léger vent s’échappe et vient retentir dans la bouche empoisonnée du vieux