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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/361

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comme on avait sur-le-champ envoyé chercher Julie qu’il aimait, elle s’empara de lui avec la Champville et Brise-cul et ils passèrent tous trois dans le salon, où les autres amis les rejoignant bientôt pour commencer les orgies, les trouvèrent aux prises et Curval lâchant enfin son foutre au milieu des plus lubriques postures et des épisodes les plus libertins. Durcet aux orgies se fit donner deux ou trois cent coups de pieds au cul par les vieilles ; l’évêque, Curval et le duc, par les fouteurs et personne avant d’aller se coucher ne fut exempt de perdre plus ou moins de foutre, suivant les facultés qu’il en avait reçues de la nature. Comme on craignait quelque nouveau retour de la fantaisie déflorante, que Curval venait d’annoncer, on fit coucher avec soin les vieilles dans les chambres des filles et des garçons, mais ce soin ne fut pas nécessaire, et Julie qui s’en empara toute la nuit, le rendit le lendemain à la société aussi souple qu’un gant.


Vingt-quatrième journée.


C’est une véritable maladie de l’âme, la dévotion, on a beau faire, on ne s’en corrige point, plus facile de s’imprégner dans l’âme des malheureux, parce qu’elle les console, parce qu’elle leur offre des chimères pour les consoler de leurs maux, il est bien plus difficile encore de l’extirper dans ces âmes-là, que d’âmes d’autres : c’était l’histoire d’Adélaïde, plus le tableau de la débauche et du libertinage se développait à ses yeux, plus elle se rejeta dans les bras de ce Dieu consolateur, qu’elle espérait avoir un jour pour libérateur des maux, où elle ne voyait que trop qu’allait