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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/369

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j’aurai fermé les yeux, vous me placerez vous-même dans cette bière, après m’avoir enseveli et vous m’y clouerez, il entre dans mes intentions, de mourir ainsi dans le sein du plaisir, et d’être servi dans ce dernier moment par l’objet même de la lubricité. „Allons,“ continua-t-il, d’une voix faible et entrecoupée, „dépêchez-vous, car je suis au dernier moment.“ — J’approche, je me tourne, je lui fais voir mes fesses. „Ah le beau cul,“ dit-il, „que je suis bien aise d’emporter au tombeau l’idée d’un si joli derrière, et il le maniait et il l’entr’ouvrait, et il le baisait, comme l’homme du monde qui se porte le mieux. „Ah,“ dit-il, au bout d’un instant en quittant sa besogne et se retournant de l’autre côté, „je savais bien que je ne jouirais pas longtemps de ce plaisir, j’expire, souvenez-vous de ce que je vous ai recommandé, et en disant cela, il pousse un grand soupir, se roidit, et joue si bien son rôle, que le diable m’emporte, si je ne le crus mort, je ne perds pas la tête. Curieuse de voir la fin d’une si plaisante cérémonie, je l’ensevelis, il ne bougeait plus, et soit qu’il eût un secret pour paraître ainsi, soit que mon imagination fût frappée, mais il était raide et froid comme une barre de fer, son vit seul donnait quelque signe d’existence, car il était dur et collé contre son ventre, et des gouttes de foutre semblaient s’en exhaler, malgré lui, sitôt qu’il est empaqueté dans un drap, je l’emporte, et ce n’était pas là le plus aisé, car la manière, dont il se raidissait le rendit aussi lourd qu’une bombe, j’en viens pourtant au bout, et je l’étends dans sa bière, dès qu’il y est, je me mets à réciter l’office des morts, et je le cloue enfin, telle était l’instant de sa crise, à peine a-t-il entendu les coups de marteau, qu’il s’écrie comme un furieux :