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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/51

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elle n’avait jamais fait d’envie, la motte un peu élevée et le clitoris saillant de plus de 3 pouces quand il était échauffé ; en la chatouillant dans cette partie on était bientôt sûr, de la voir se pâmer et surtout si le service lui était rendu par une femme ; son cul était très flacque et très usé, entièrement mou et flétri et tellement endurci par des habitudes libidineuses que son histoire nous expliquera qu’on pouvait y faire tout ce qu’on voulait sans qu’elle le sentit. Une chose assez singulière et assurément fort rare à Paris surtout, c’est qu’elle était pucelle de ce côté comme une fille qui sort du couvent, et peut-être sans la maudite partie où elle s’engagea, et où elle s’engagea avec des gens qui ne voulaient que des choses extraordinaires et à qui par conséquent celle-là plut, peut-être — dis-je — sans cette partie-là ce pucelage singulier fut-il mort avec elle.

La Martaine, grosse maman de 52 ans, bien fraîche et bien saine et douée du plus gros et du plus beau fessier qu’on pût avoir, offrait absolument le contraire de l’avancière,36) elle avait passé sa vie dans cette débauche sodomite, et y était bellement familiarisée qu’elle ne goûtait absolument des plaisirs que par là. Une difformité de la nature — elle était barrée — l’ayant empêché de connaître autre chose, elle s’était livrée à cette espèce du plaisir, entraînée et par cette impossibilité de faire autre chose, et par des premières habitudes, moyen à quoi elle s’en tenait à cette lubricité dans laquelle on prétend qu’elle était encore délicieuse, bravant tout, ne redoutant rien, les plus monstrueux engins ne l’effrayaient pas. Elle les préférait même, et la suite de ces mémoires nous l’offrira