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Page:Sade - Les 120 journées de Sodome (édition numérique).djvu/152

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c’étaient ces défauts mêmes qui enchantaient l’amant auquel elle allait avoir affaire. Curieuse d’une telle scène, je vole au trou : l’adonis était un vieux médecin, mais pourtant plus jeune qu’elle. Dès qu’il la tient, il la baise sur la bouche un quart d’heure, puis, lui faisant présenter un vieux fessier ridé qui ressemblait au pis d’une vieille vache, il le baise et le suce avec avidité. On apporte une seringue et trois demi-bouteilles de liqueur ; le sectateur d’Esculape darde, au moyen de la seringue, l’anodine boisson dans les entrailles de son Iris, elle reçoit, elle garde ; cependant le médecin ne cesse de la baiser, de la lécher sur toutes les parties de son corps. “Ah ! mon ami, dit à la fin la vieille maman, je n’en puis plus, je n’en puis plus ! Prépare-toi mon ami, il faut que je rende.” L’écolier de Salerne s’agenouille, tire de sa culotte un chiffon noir et ridé qu’il branle avec emphase ; la Fournier lui cale son gros vilain fessier sur la bouche, elle pousse, le médecin boit, quelque étron sans doute se mêle au liquide, tout passe, le libertin décharge et tombe ivre mort à la renverse. C’était ainsi que ce débauché satisfaisait à la fois deux passions : son ivrognerie et sa lubricité. »

« Un moment, dit Durcet ; ces excès-là me font toujours bander. Desgranges, continue-t-il, je te suppose un cul tout semblable à celui que Duclos vient de peindre : viens me l’appliquer sur la face. » La vieille maquerelle obéit. « Lâche, lâche ! lui dit Durcet, dont la voix paraissait étouffée sous ce duplicata de fesses épouvantables. Lâche, bougresse ! si ce n’est pas du liquide ce sera du dur, et j’avalerai toujours. » Et l’opération se termine pendant que l’évêque en fait autant avec Antinoüs, Curval avec Fanchon et le duc avec Louison. Mais nos quatre athlètes, ferrés à glace sur tous ces excès, s’y livrèrent avec leur flegme accoutumé, et les quatre étrons furent gobés sans qu’il y eût de part ni d’autre une seule goutte de foutre de répandue. « Allons, achève, à présent, Duclos, dit le duc ; si nous ne sommes pas plus tranquilles, au moins sommes-nous moins impatients et plus en état de t’entendre. — Hélas ! messieurs, dit notre héroïne, celle qui me reste à vous conter ce soir est, je crois, beaucoup trop simple pour l’état où je vous vois. N’importe, c’est son tour ; il faut qu’elle tienne sa place : »

« Le héros de l’aventure était un vieux brigadier des armées du roi. Il fallait le mettre tout nu, ensuite l’emmailloter comme un enfant ; en cet état, je devais chier devant lui dans un plat et lui faire manger mon étron avec le bout de mes doigts en guise de bouillie. Tout s’exécute, notre libertin avale tout et décharge dans ses langes en contrefaisant les cris d’un enfant. »

« Ayons donc recours aux enfants, dit le duc, puisque tu nous laisses sur une histoire d’enfants. Fanny, continue le duc, venez me chier dans la bouche, et souvenez-vous de sucer mon vit en opérant, car encore faut-il décharger. — Soit fait ainsi qu’il est requis, dit l’évêque. Approchez-vous