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Page:Sade - Les 120 journées de Sodome (édition numérique).djvu/286

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Ce même soir, Curval dépucelle Sophie en cul, mais elle est, avant, fouettée jusqu’au sang de cent coups par chacun des amis. Dès que Curval lui a déchargé dans le cul, Il offre cinq cents louis à la société pour la descendre le même soir dans le caveau et s’en amuser à sa guise ; on le lui refuse. Il la rencule, et en sortant de son cul à cette seconde décharge, il lui donne un coup de pied au derrière, qui va la jeter sur des matelas à quinze pieds de là. Dès le même soir, il va se venger sur Zelmire, qu’il fouette à tour de bras.

Le vingt.

94. Il a l’air de caresser la fille qui le branle, elle est sans défiance ; mais à l’instant de sa décharge, il lui saisit la tête et la cogne fortement contre un mur. Le coup est si imprévu et si violent qu’elle en tombe ordinairement évanouie.

95. Ils sont quatre libertins réunis ; ils jugent une fille et la condamnent en règle : sa sentence à cent coups de bâton, appliqués vingt-cinq par vingt-cinq par chacun des amis et distribués l’un depuis le dos jusqu’au bas des reins, le second depuis la chute des reins jusqu’au gras des jambes, le troisième depuis le cou jusqu’au nombril, sein compris, et le quatrième depuis le bas-ventre jusqu’aux pieds.

96. Il lui fait une piqûre d’épingle dans chaque œil, sur chaque bout de téton et sur le clitoris.

97. Il lui dégoutte de la cire d’Espagne sur les fesses, dans le con et sur la gorge.

98. Il la saigne du bras, et n’arrête le sang que quand elle s’évanouit.

Curval propose de saigner Constance à cause de sa grossesse : on le fait jusqu’à l’évanouissement ; c’est Durcet qui la saigne. Ce soir-là, on livre Sophie pour le cul, et le duc propose de la saigner, que ça ne peut pas lui faire du mal, au contraire, et de faire du boudin de son sang pour le déjeuner. On le fait, c’est Curval qui la saigne ; Duclos le branle pendant ce temps-là, et il ne veut faire la piqûre qu’au moment où son foutre échappe ; il la fait large, mais il ne la manque pas. Malgré tout cela, Sophie a plu à l’évêque, qui l’adopte pour femme et répudie Aline, qui tombe dans le plus grand discrédit.

Le vingt et un.

99. Il la saigne des deux bras, et veut qu’elle soit debout quand le sang coule ; de temps à autre, il arrête le sang pour la fouetter ; ensuite il rouvre les plaies, et le tout jusqu’à