Ch’a mio nome gli pose in man lo stile ;
S’avesse dato all’ opera gentile
Con la figura voce, ed intellecto ;
Di sospir molti mi s gombrava il petto :
Promettendomi pace nell’ aspetto
Ma poi ch’ i vengo a raggionare con lei ;
Benignamente assai par che m’ascolte
Se risponder s’avessc a’ detti miei.
Pigmalion, quanto lodar’ ti dei
Dell’ imagine tua, se mille volte
Fit ce portrait si ressemblant ;
À cette image qui m’est chère,
S’il eût donné la voix, le sentiment,
Ah ! qu’il m’eût épargné le soupirs et de larmes !
Laure dans ce portrait déployant mille charmes,
Me traite avec douceur et m’annonce la paix :
Si j’ose lui parler, je crois voir dans ses traits,
Qu’elle est sensible à mes alarmes ;
Pour me répondre, hélas ! il lui manque la voix.
Heureux Pigmalion ! tu reçus mille fois,
Cette faveur de ton ouvrage,
Qu’une seule fois je voudrais
- ↑ Mémoires pour la vie de Pétrarque, tome I, page 400.