Aller au contenu

Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 3, 1799.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ner plus particulièrement, sans doute, à celui des princes de l’Europe, dont l’éclat était le plus brillant ; Charles-Quint qui le sentait, et que ces vues devaient conduire, se comporta-t-il néanmoins comme il aurait dû, en préférant à dom Philippe, à qui ce trône était si nécessaire pour maintenir ces possessions en Italie, en lui préférant, dis-je, celle de ses bâtardes, qu’il maria à Alexandre de Médicis ? et pouvant rendre son fils duc de Toscane, comment se contenta-t-il de ne donner qu’une princesse à cette belle province ?

Mais ni ces événemens, ni le crédit qu’il assurait aux Florentins ne parvinrent à éblouir les Strozzi ; puissans rivaux de leur prince, rien ne leur fit perdre l’espoir de chasser tôt ou tard les Médicis d’un trône, dont ils se supposaient plus dignes, et où ils prétendaient depuis long-temps.

Nulle maison, en effet, ne tenait en Toscane un rang plus élevé que celle des Strozzi… qu’une meilleure conduite eût bientôt rendu possesseurs de ce sceptre envié de Florence.