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Page:Sade - Philosophie dans le boudoir, Tome I, 1795.djvu/48

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tu n’as fait que cela toute ta vie… arrête… arrête… Non, te dis-je, je ne veux pas me livrer… Ah ! contenez-moi, Dolmancé, sous les doigts enchanteurs de cette jolie fille, je suis prête à perdre la tête.

Dolmancé.

Eh bien ! pour attiédir, s’il se peut, vos idées en les variant, branlez-la vous-même ; contenez-vous, et qu’elle seule se livre… Là, oui, dans cette attitude, son joli cul, de cette manière, va se trouver sous mes mains ; je vais le polluer légèrement d’un doigt… Livrez-vous, Eugénie, abandonnez tous vos sens au plaisir, qu’il soit le seul dieu de votre existence ; c’est à lui seul qu’une jeune fille doit tout sacrifier, et rien à ses yeux ne doit être aussi sacré que le plaisir.

Eugénie.

Ah ! rien au-moins n’est aussi délicieux, je l’éprouve… je suis hors de moi… je ne sais plus ce que je dis, ni ce que je fais… quelle ivresse s’empare de mes sens !

Dolmancé.

Comme la petite friponne décharge… son