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Page:Saint-Point - L’Orbe pâle, 1911.djvu/105

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Vous éteignez ma lumière, vous voilez mes formes, vous emprisonnez mes puissances comme l’écrin fait pour les bijoux et les pierres précieuses qu’il renferme, pas plus lumineuses que ma chair sous le soleil ou sous la lune.

Vous vous ouvrez pour une libération.

Cette nuit, sous la lune, j’ai dansé, je me suis balancée à la branche d’un sapin, j’ai sauté sur les sommets.

J’avais des ailes.

Et pourtant c’était encore l’attente.