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Page:Saint-Point - L’Orbe pâle, 1911.djvu/130

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touché la rive retourne sans cesse sous moi.

Les petits poulpes roses, bleus ou verts m’inquiètent, et je ne crains pas leur venin. Mais moi qui ne redoute pas la mort au fond de l’abîme marin, j’ai peur, effroyablement peur, de l’inattendu contact visqueux et mou, avec ma chair, des choses mystérieuses de la mer.

Et les poulpes roses, bleus et verts, inlassablement, à la surface de la mer m’attendent. Et ces poulpes sont des méduses.