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Page:Saint-Point - L’Orbe pâle, 1911.djvu/35

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MON corps sans voile est nu
devant la mer sans brume, qui est nue
sous la lune qui sans nuage est nue.
Ce sont trois mêmes pâleurs,
trois mêmes lumières ;
c’est l’harmonie lunaire
que veille mon âme, mélancolique
comme la lune, comme la mer sous la lune.
Mon âme, seule vêtue,
vêtue de l’épais et obscur manteau
de l’Attente.