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Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/342

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toutefois que l’exécution en eût souffert beaucoup de difficultés, sans les libéralités de madame Catherine Marion, veuve d’Antoine Arnauld, sieur d’Andilli, et mère de l’abbesse. Elle fit, au profit de cette abbaye, l’acquisition d’une grande maison accompagnée de jardins, nommée la maison de Clagni, et non de Glatigni, comme l’écrivent plusieurs historiens. M. de Gondi donna en 1625 les permissions nécessaires pour la translation des religieuses, translation qui fut exécutée le 28 mai de la même année ; et les dons considérables d’un très grand nombre de personnes de la plus haute qualité fournirent bientôt les moyens d’y faire construire les lieux réguliers, ainsi que tous les autres bâtiments nécessaires à une communauté religieuse[1]. La mère Angélique, désirant con-

  1. Madame Hurault de Chiverni, veuve du marquis d’Aumont, acquitta toutes les dettes de la communauté, fit bâtir le chœur et les logements pratiqués au dessus, éleva les murs de clôture du jardin, etc. ; la marquise de Sablé fit construire le corps de logis et le chapitre au bout du chœur ; la princesse de Guémenée, la sacristie et partie d’un des côtés du cloître. Mesdames de Pontcarré, de Choiseul-Praslin, de La Guette de Champigny, de Boulogne, de Rubantel, etc. ; MM. de Sévigné, Le Maître de Séricourt-Sacy, Le Roi de La Potherie, etc., comblèrent les religieuses de libéralités, et plusieurs de ces dames s’y renfermèrent après la mort de leurs maris. Louise-Marie de Gonzague de Clèves, reine de Pologne, qui avoit été élevée à Port-Royal, signala sa reconnoissance par de riches présents.