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Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1921.djvu/48

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quand on n’a pas le courage de percer la gaze.

J’aurais bien, chère madame, quelque chose à répondre à votre lettre et à votre théorie de l’entier qui n’en est pas un : c’est ingénieux, c’est vrai en général ; mais je ne conçois pas trop que ceci s’applique dans le cas présent (du roman, que vous savez bien). Il s’agit du cœur. Le donne-t-on tout entier, oui ou non… ? donner le cœur tout entier quand on est femme, c’est quelque chose qu’on comprend ; le donner dans la mesure délicate que définit votre plume et qu’elle peint des couleurs de l’arc-en-ciel, cela se comprend encore, et je dois dire que c’est de cette sorte que la plupart des femmes aiment à le donner. Il y a une certaine nuance de clair-obscur, d’aube ou de