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Page:Sainte-Beuve - Lettres à la princesse.djvu/196

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À LA PRINCESSE

Voici ci-jointe une lettre de M. de L… très-noble, très-digne, et, ce me semble, qui lui fera honneur dans votre esprit et dans votre cœur.

Je suis à vous, Princesse, avec un attachement respectueux.



CXXXVII


Ce mardi 21.
Princesse,

Que voulez-vous ! ils sont de l’école, ils ne

    point par vous ? — C’est comme quand Littré s’est présenté à l’Académie française, ceux qui l’en ont cru digne ont eu tort, je le crois, de ne pas lui donner la main. Les sciences ont droit, ce me semble, d’être, en de tels cas, encore plus indépendantes que les lettres. La science ne voit que la science. — Mon sentiment de gratitude envers vous, pour ces bonnes quatre années où vous m’avez fait l’honneur de me donner un auditeur tel que vous (du temps que M. Sainte-Beuve était maître de conférences à l’École normale), mon sentiment d’amitié, j’ose dire, m’emporte peut-être un peu loin !

    » Je voulais, l’autre jour, vous dire quelque chose de cela chez la Princesse : elle m’y avait presque autorisé et engagé. Je suis plus hardi aujourd’hui la plume à la main.

    » Encore une fois, cher monsieur et que je m’enorgueillis de pouvoir appeler savant confrère, excusez-moi et croyez à tous mes sentiments de la plus haute estime et de dévouement. »